Quels sont les risques d’une opération du genou ?

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L’arthrose, une polyarthrite rhumatoïde ou encore une fracture peuvent entraîner de vives douleurs au genou et une gêne fonctionnelle. Lorsque la souffrance devient invalidante et que les traitements médicamenteux ne sont plus suffisants, la pose d’une prothèse de genou est à envisager. Après un bilan radiographique complet du genou, votre médecin généraliste ou votre rhumatologue est catégorique, il faut prendre rendez-vous avec le chirurgien ! Mais quels sont les risques d’une opération du genou ? On fait le bilan !

Comment se passe l’opération du genou ?

Avant de passer en revue les risques d’une opération du genou, commençons par en expliquer le fonctionnement.

L’opération du genou intervient lorsque les antalgiques et les anti-inflammatoires ne permettent plus de soulager la douleur et l’inflammation. L’opération va ainsi remplacer votre genou, ou une partie si l’arthrose ne l’a pas trop endommagé, par une prothèse de genou.

Toutefois, cette opération ne concerne pas uniquement les patients âgés atteints d’arthrose, mais aussi les personnes jeunes et actives ayant subi un traumatisme ou souffrant d’une dégénérescence du cartilage. Néanmoins, une prothèse de genou ayant une durée de vie moyenne de 15 à 20 ans, l’opération chez le jeune patient a lieu en dernier recours. Les chirurgiens recommandent en général d’attendre 65/70 ans avant d’envisager l’opération.

Qu’est-ce qu’une prothèse totale du genou ?

La prothèse totale du genou va remplacer entièrement le cartilage usé du genou. Des implants prothétiques viendront alors prendre la place du cartilage. Ces pièces métalliques sont de l’ordre de trois : un insert fémoral, un insert tibial et un insert rotulien. Ces trois éléments sont fixés soit dans l’os si son état le permet, soit avec du ciment. La prothèse est implantée de manière à assurer une parfaite stabilité du genou et une mobilité la plus complète possible.

L’intervention dure en moyenne 1 h 30 et l’hospitalisation entre 5 à 7 jours. Une rééducation post-opératoire avec un kinésithérapeute est prescrite dès le lendemain de l’opération du genou.

Quelles sont les complications les plus fréquentes ?

Malheureusement, comme tout acte opératoire, le risque zéro n’existe pas. Voyons quels sont les risques d’une opération du genou les plus fréquents :

  • L’infection primaire de la prothèse : elle est causée généralement par des bactéries. Bien que rare (moins de 1 %), elle fait partie des complications sévères pouvant aller jusqu’au remplacement de la prothèse et la mise en place d’un traitement antibiotique de longue durée. Elle peut se déclarer tardivement, pour cette raison, après une opération du genou, il est important de traiter chaque infection.
  • L’hématome post-opératoire : le plus souvent bénin, l’hématome se résorbe généralement de lui-même. Il peut arriver que l’ecchymose nécessite une évacuation, mais cela reste très exceptionnel.
  • Des nerfs peuvent être touchés pendant l’opération. Cette complication, très rare, peut occasionner des douleurs au genou et une perte de la sensibilité d’une partie de la jambe.
  • La phlébite : des caillots peuvent se former dans les veines et entraîner une embolie pulmonaire. Cette grave complication est prévenue par un traitement anticoagulant et le port de bas de contention. Aujourd’hui, elle est devenue rare grâce au lever rapide post-opératoire. En encourageant la mobilité des jambes, les risques ont été amoindris. Toutefois, elle reste très surveillée, car elle peut survenir malgré les traitements et la prévention, notamment en cas de pathologies familiales.
  • L’algodystrophie : c’est une inflammation dont les causes sont encore mal comprises. Elle se traite avec des médicaments et une rééducation adaptée, mais peut être très longue (elle peut durer des années).
  • L’allergie : extrêmement rare, mais, il est possible que votre organisme ne supporte pas les matériaux de la prothèse de genou.
  • La raideur du genou : la cicatrisation du genou peut générer des adhérences qui vont limiter sa flexion. Une intervention chirurgicale est alors nécessaire pour libérer les adhérences.
  • Le déplacement des pièces de la prothèse : il nécessite une nouvelle intervention.
  • Le descellement de la prothèse de genou : elle résulte généralement du vieillissement naturel de l’os sur lequel elle est implantée.

Cette liste n’est pas exhaustive, chaque cas étant particulier. Toutefois, pour éviter des complications et cicatriser dans de bonnes conditions, il est conseillé de ne pas fumer.

Comment vivre au quotidien avec une prothèse du genou ?

Une opération du genou n’est pas anodine et les risques d’une opération du genou courent au-delà de l’acte chirurgical.

  • Dans un premier temps, aménagez votre domicile :
  • Installez des poignées murales aux w.c. et à la douche.
  • Aménagez l’accès à votre chambre.
  • Supprimez les tapis et ne cirez pas les sols.
  • Gardez une poche de glace auprès de vous et portez bien vos bas de contention.
  • Mangez des protéines à tous les repas pour favoriser la cicatrisation.
  • Buvez beaucoup d’eau.
  • Faites du sport : de la marche, monter des escaliers, du vélo dès que votre genou le permet.
  • Écoutez votre genou : si les claquements sont normaux pendant la cicatrisation, ils restent à surveiller au-delà.
  • Et pour finir, reprenez une vie normale !

Aux moindres signes comme un écoulement de la cicatrisation, un genou douloureux ou une fièvre inexpliquée, contactez en urgences l’équipe chirurgicale ou votre médecin traitant.

Source : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/eds_ortho_cahier_des_charges_ptg.pdf

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