Prothèses auditives : savoir comment et quand s’équiper

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Prothèses auditives : savoir comment et quand s'équiper
Source : Shutterstock.com

La perte d’audition est un handicap au quotidien qui touche aussi bien les seniors que les enfants. Lorsque notre capacité auditive est diminuée, c’est notre vie sociale qui s’en trouve impactée. Pourtant, il existe des solutions pour nous aider à mieux entendre : les prothèses auditives. Pour ne pas laisser le trouble s’installer et s’amplifier, il est important de faire un bilan auditif, dès les premiers signes d’une perte auditive. Quels signes doivent nous alerter, et comment bien choisir sa prothèse auditive ?

Qu’est-ce qu’une prothèse auditive ?

La prothèse auditive, appelée également audioprothèse, est la petite fille du sonotone à entonnoir.

Aujourd’hui, les appareils auditifs sont des petits bijoux de technologie capable :

  • de capter le son à l’aide des microphones directionnels ;
  • d’analyser le son grâce à une puce de traitement du signal sonore ;
  • de l’amplifier et de l’envoyer ensuite à travers le conduit auditif via un haut-parleur.

Ensuite, notre organisme fait le reste : le son transmis à l’oreille interne est transformé en impulsions électriques par les nerfs auditifs, lesquelles sont alors captées et traitées par le cerveau.

Chaque audioprothèse contient donc des microphones, un amplificateur, un haut-parleur et une puce électronique qui est paramétrée en fonction de vos besoins et de vos préférences d’écoute.

Les prothèses auditives sont capables de se relier à votre smartphone ou à votre téléviseur via une connexion sans fil. Les dernières générations utilisent même des liaisons directes avec votre téléphone mobile et peuvent capter communications et musiques directement dans votre prothèse auditive. Ces audioprothèses high-tech sont appelées des appareils auditifs Made for Smartphone, ils sont à voir sur Ideal Audition.

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Quand faut-il sauter le pas ?

La réponse est simple : dès les premiers symptômes d’une baisse d’audition !

En ce qui concerne les enfants, plusieurs signes peuvent alerter : une inattention récurrente ou des difficultés scolaires, votre enfant vous fixe lorsque vous parlez ou il ne répond pas lorsque vous n’êtes pas dans son champ de vision…

Aujourd’hui, à la maternité, il y a un dépistage systématique de la surdité. Mais parfois, malgré cet examen, on ne se rend pas compte de la présence d’une déficience auditive. Il faut donc rester vigilant !

En ce qui vous concerne, si vous devez augmenter le son de votre téléviseur ou vous concentrer davantage pour suivre une conversation.

Les origines d’une perte de l’audition

Les problèmes d’audition peuvent avoir plusieurs origines, la plus courante étant la perte auditive due à l’âge. C’est un phénomène naturel appelé presbyacousie. Elle survient généralement après 50 ans lorsque les cellules ciliées de l’oreille interne commencent à se dégrader. La presbyacousie touche les deux oreilles et comme c’est une perte de l’ouïe progressive, les personnes ont tendance à ne pas s’en rendre compte. C’est souvent l’entourage qui s’en inquiète suite à un changement de comportement (vous faites répéter votre interlocuteur, vous parlez plus fort…).

La presbyacousie entraîne une perte de 0,5 décibel en moyenne par an à partir de 65 ans, de 1 décibel par an à partir de 75 ans et de deux décibels par an à partir de 85 ans.

Moins fréquentes, les autres origines de la perte de l’audition peuvent être dues à :

  • un traumatisme sonore : exposition à un son très fort ou un changement brutal de la pression (suite à une plongée par exemple) ;
  • une surdité congénitale ;
  • une prise de médicaments ototoxiques (certains anti-inflammatoires sont toxiques pour l’oreille) ;
  • des otites à répétition ;
  • des bouchons de cérumen ;
  • une perforation des tympans ;
  • un traumatisme crânien ;
  • la maladie de Ménière ;
  • un AVC.
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Les différents types de perte auditive

La surdité de transmission : dans ce type de surdité, le conduit auditif externe, le tympan et les osselets se trouvent affectés ou endommagés et ne transmettent plus les bruits correctement à l’oreille interne (bouchon de cérumen, infection, perforation du tympan, etc.).

La surdité de perception : ici, c’est l’oreille interne qui est affectée. Les ondes sonores ne sont plus transformées en informations pour être envoyées au cerveau (presbyacousie, maladie de Ménière, traumatisme, exposition aux bruits, etc.).

Pourquoi est-ce important de se faire appareiller ?

Une perte de l’audition, quelle qu’elle soit, est un handicap. Le quotidien d’une personne atteinte de surdité s’en trouve lourdement impacté et les troubles de l’audition entraînent de graves conséquences :

  • Sur le plan physique : fatigue, pertes d’équilibre, troubles de l’attention, stress.
  • Sur le plan psychologique : dépressions, perte de confiance en soi, difficultés à se concentrer.
  • Sur le plan social : isolement dû à des difficultés à se faire comprendre.
  • Sur le plan intellectuel : troubles de l’apprentissage et du langage chez les enfants et accélération du vieillissement du cerveau chez le senior.

Quelles démarches effectuer pour bénéficier d’une prothèse auditive ?

Pour pouvoir bénéficier d’une prothèse auditive, plusieurs démarches sont à faire auparavant.

Seul l’ORL est habilité à vous prescrire une aide auditive par ordonnance, et ce, en fonction des résultats obtenus suite à un bilan auditif.

Vous pouvez effectuer votre bilan auditif directement chez un ORL ou en passant par un audioprothésiste. Les audioprothésistes proposent souvent des bilans gratuits, sans rendez-vous, vous permettant rapidement de savoir quel est votre niveau de surdité. Quoiqu’il en soit, vous devrez consulter un ORL obligatoirement pour pouvoir bénéficier d’une prothèse auditive.

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Les niveaux de perte d’audition

  • Surdité légère : perte de 21 à 40 décibels (les voix faibles sont difficilement perceptibles).
  • Surdité moyenne : perte de 41 à 70 décibels (vous commencez à augmenter le volume de votre téléviseur).
  • Surdité sévère : perte de 71 à 90 décibels (vous n’arrivez plus à suivre une conversation et vous ne percevez plus certains sons forts).
  • Surdité profonde : perte de plus de 91 décibels (les sons et paroles sont inaudibles).

Comment bien choisir sa prothèse auditive ?

Le choix de sa prothèse auditive va dépendre dans un premier temps de sa perte auditive et ensuite de la technologie recherchée.

Quels sont les différents modèles existants ?

Les appareils auditifs contours d’oreilles : ces puissants appareils sont utilisés pour une perte de l’audition de sévère à profonde. Il s’agit d’un boîtier externe, parfois volumineux, jumelé à un embout auriculaire qui conduit le son.

Les appareils auditifs intra-auriculaires : réalisés sur mesure, ces appareils se glissent directement dans l’oreille pour une baisse d’audition faible à moyenne. Ils ont l’avantage d’être invisibles et rendent un son naturel.

Les appareils auditifs microcontours d’oreilles : le boîtier, plus petit et plus discret est aussi moins puissant qu’une prothèse auditive contour d’oreilles. Il est adapté pour les pertes légères de l’audition à sévères. Avec sa coque miniaturisée, il est parfois plus discret qu’un intra-auriculaire et possède de nombreuses options.

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Les fonctionnalités importantes

Le nombre de canaux : privilégiez les appareils auditifs qui disposent de plus de 12 canaux de fréquences pour une amplification des sons optimale.

La réduction du bruit ambiant : pour être efficace et ne pas parasiter votre écoute, choisissez un appareil qui propose une réduction au-delà de 10 décibels.

Le niveau d’amplification de votre prothèse auditive : préférez un appareil qui amplifie le son au maximum de 30 à 33 décibels.

La finesse du traitement du signal sonore et tous les algorithmes qui visent à proposer un son clair et naturel.

Une technologie auditive de plus en plus aboutie

La technologie a grandement avancé dans le domaine des prothèses auditives. Les options supplémentaires ont effectivement un coût, mais peuvent s’avérer utiles à tous les âges :

Des prothèses auditives sans pile : parce qu’il n’est pas toujours facile de remplacer les petites piles des appareils auditifs, dorénavant de nombreux modèles proposent une solution rechargeable sur secteur avec un boîtier de charge. La technologie Lithium Ion permet une autonomie de l’audioprothèse jusqu’à 15 heures par jour.

Des prothèses auditives Bluetooth : les appareils sans fil deviennent une généralité. Certains modèles de prothèses fonctionnent avec un accessoire en option qui va faire le relai entre votre prothèse et votre téléphone ou votre télévision. La dernière génération de prothèses auditives va plus loin, en effet, plus besoin d’accessoire avec l’appareil Made for Smartphone puisque l’audioprothèse est alors en capacité de se connecter directement à votre smartphone et à tous les produits Apple.

Des applications pour gérer sa prothèse auditive : la plupart des fabricants proposent aujourd’hui des applications gratuites vous permettant de gérer directement votre prothèse auditive sur votre smartphone : réglage du volume, état des batteries et géolocalisation de ses audioprothèses !

Quel est le coût pour un tel appareil ?

Vous l’aurez compris, selon les options et la technologie recherchées, le coût des appareils auditifs peut évidemment varier. En revanche, son prix ne dépend pas du modèle de la prothèse, puisqu’un appareil intra-auriculaire ne sera pas forcément plus cher qu’un appareil auditif contour d’oreilles.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi 100 % Santé, les prothèses auditives sont désormais classées :

Les prothèses auditives de Classe 1 : leurs tarifs sont plafonnés à 1 100 € par appareil, pour un reste à charge maximum de 750 € (il sera de zéro en 2021). Les audioprothèses de la Classe 1 ne sont pas des appareils bas de gamme, ils sont adaptés à une correction dès 30 décibels de perte d’audition et les puces sont de qualité.

Les prothèses auditives de Classe 2 : les tarifs sont libres, c’est la classe des prothèses auditives haut de gamme. Ici, c’est la technologie qui fait la différence de prix (Bluetooth, rechargeable ou à pile, gestion du bruit, intelligence artificielle, etc.). Les audioprothèses Classe 2 sont partiellement indemnisées mais ne seront pas concernées par le « zéro reste à charge ». Néanmoins, en fonction du profil de patient, il peut y avoir une prise en charge totale.

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Sources :

https://www.oticon.fr/hearing-aid-users/treatment/hearing-loss/how-hearing-aids-work https://www.ideal-audition.fr/nos-conseils/aides-auditives-connectees

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