Ascaris : contamination, symptômes et traitement

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L’ascaris est le vers parasitaire le plus répandu à travers le monde, notamment dans les zones où la précarité des populations rend l’hygiène difficile. Ce vers intestinal entraîne une ascaridiose (aussi appelée ascaridiase) qui est une parasitose qui touche surtout les enfants. Ascaris : contamination, symptômes et traitement, tout comprendre de cette maladie parasitaire.

Comment les ascaris contaminent-ils les intestins ?

Les ascaris (ascaris lumbricoïdes) sont des vers intestinaux ronds, de couleur rosée, qui peuvent atteindre 20 cm de long. Ils font partie de la famille des nématodes, ils sont plutôt rares en France où les conditions climatiques et l’accès à l’hygiène sont plus faciles. Ces parasites profilèrent en effet dans les zones intertropicales où l’humidité et la chaleur favorisent leur expansion. Les cas d’ascaridiose en France sont souvent des voyageurs revenant des pays chauds.

La contamination par ascaris impacte beaucoup les enfants de 4 à 14 ans qui ingèrent les œufs du parasite présents dans l’eau souillée par des selles ou sur des aliments mal nettoyés (fruits et légumes).

C’est dans le tube digestif que les œufs éclosent pour libérer les larves du parasite. Les larves rejoignent ensuite le foie après avoir traversé la paroi digestive par voie sanguine où elles grandissent. Les larves reprennent ensuite leur migration vers les poumons puis le pharynx où elles sont dégluties vers l’intestin grêle pour finir leur maturation et passer de l’état larvaire à l’état adulte. Le ver adulte se nourrit du contenu de l’intestin, les femelles vont y pondre leurs œufs qui seront ensuite éliminés par les selles.

Le cycle de fécondation est particulier chez les ascaris, car contrairement aux oxyures, les œufs évacués par les excréments ne contiennent pas d’embryons. L’auto-infestation est donc impossible, car pour que l’embryon se développe, l’œuf doit rester plusieurs semaines en milieu extérieur à la chaleur et à l’humidité.

Quels sont les symptômes d’une ascaridiose ?

Si l’hôte n’est pas trop contaminé, les symptômes sont relativement minimes.

Pour une contamination plus importante, les symptômes d’une ascaridiose vont surtout dépendre du cycle migratoire du vers intestinal :

  • Lorsqu’il migre à l’état larvaire, les symptômes seront surtout pulmonaires. On parle alors de syndrome de Löffler qui se caractérise par une toux accompagnée de fièvre et une gêne respiratoire comparable à une réaction allergique.
  • Quand l’ascaris est présent dans l’intestin grêle, les symptômes sont principalement digestifs avec la présence de diarrhées, de nausée, de vomissements et de douleurs abdominales. Des troubles digestifs et du sommeil et une perte de l’appétit peuvent également être observés.

Par contre, en cas de contamination massive (heureusement assez rare), les symptômes de l’ascaridiose peuvent entraîner de graves complications telles qu’une occlusion intestinale, une appendicite, des coliques hépatiques ou encore une pancréatite.

Comment diagnostiquer et traiter l’ascaridiase ?

Le diagnostic : si votre enfant (ou vous-même) présente les symptômes évoqués, votre médecin traitant effectuera plusieurs examens.

  • En premier lieu, un interrogatoire clinique pour savoir si vous avez séjourné dans une zone exposée.
  • Ensuite, cette parasitose intestinale est souvent détectée au microscope par la présence des œufs d’ascaris ou des vers dans les selles. Plus exceptionnellement, l’infestation peut être diagnostiquée par leur présence dans la gorge et dans le nez.
  • En cas de suspicion, une échographie abdominale ou une tomodensitométrie (TDM) peut être envisagée par votre médecin. Dans les cas plus rares, une radio du thorax permettra de déceler les larves dans les poumons.

Le traitement : il est essentiellement médicamenteux avec deux antiparasitaires très efficaces : l’aldendazole et le flubendazole pris par voie orale. Toutefois, si les poumons sont infestés, le traitement antiparasitaire se révélant peu efficaces, le médecin prescrit alors des corticoïdes et des bronchodilatateurs pour finalement se concentrer sur le traitement des symptômes.

Pour finir : la meilleure des protections contre l’ascaris est la prévention. Il est important de bien se laver les mains avant de toucher des aliments. Puis lavez et si possible épluchez tous les aliments en provenance de pays où les matières fécales humaines et animales versent d’engrais.

Source : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/ascaridiose/contamination-symptomes-diagnostic

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